Monday, March 18, 2013

Concours : LFSF, San Francisco



Il pleuvait des oiseaux : Des papis, des patates et pourtant….

L’émotion a été ressentie de façon unanime à la lecture de Il pleuvait des oiseaux, roman de Jocelyne Saucier, publié en 2011.
Ce qui plait tout d’abord dans ce livre, c’est la diversité des thèmes et la manière avec laquelle ils sont traités. Des thèmes audacieux, peu abordés en littérature. En effet, le vieillissement, la mort, l’amour chez les personnes âgées, perçu comme une chance et non comme un poids, participent à rendre ce livre étonnant.
L’approche poétique, présente dès le titre, nourrit les lignes de ce livre. Par exemple à la page 82, nous avons été profondément marqués par le portrait fait de la vieillesse :  je cite «Elle en était venue à les aimer plus qu’elle n’aurait cru. Elle aimait leurs voix usées, leurs visages ravagés, elle aimait leurs gestes lents, leurs hésitations devant un mot qui fuit, un souvenir, qui se refuse, elle aimait les voir se laisser dériver dans les courants de leur pensée et puis, au milieu d’une phrase s’assoupir. Le grand âge lui apparaissait comme l’ultime refuge de la liberté. » (fin de citation)
Toute la partie documentée, notamment celle des Grands Feux, apporte du relief à l’histoire.
Certains personnages comme Marie Desneiges sont particulièrement touchants, d’autant plus lorsqu’on sait que ce personnage s’inspire d’une personne réelle, présente dans l’entourage de l’auteur. Nous avons été très émue de lire la vie de ce personnage en marge, emmuré pendant soixante ans pour des raisons qui ne paraissent pas justifiées.
L’entretien, nous a véritablement permis d’avoir une approche plus approfondie, d'aborder l’œuvre avec encore plus d’épaisseur.
L'ouvrage a suscité des réactions très vives dans le groupe; c'est le genre de livre qui ne laisse pas indifférent; soit on l'adore et il vous bouleverse, soit on le déteste et on a envie de le jeter à la poubelle.

No comments:

Post a Comment